. Rien à ajouter sinon que JJM confirme avoir été convaincu par la "petite taille", autrement dit l'ergonomie, de la bête pour en faire l'un de ses (actuels) micros de prédilection. Personnellement, j'ai quelques réserves sur le potard de volume dont la progressivité laisse à désirer (lire mon banc d'essai).
avec lequel JJM s'est produit au dernier festival de Saint-Aignan (photo ci-contre) est un micro d'un emploi assez inhabituel par un instrumentiste professionnel. En l'occurence, il s'agit d'un modèle MA-44
(7ème micro à partir du haut). Fabriqué à partir des années 50 et jusquà la fin des années 70 dans l'ex-URSS, ce micro de faible encombrement est équipé d'une
. De
assurant un timbre moelleux vérifié lors du concert de Saint-Aignan, particulièrement pour les harmos les plus bas, La et Sol. Lorsque JJM jouait avec un instrument plus aigu, Ré en particulier, le son m'a paru un peu plus "étroit".
5) Le pré-amplificateur "Harp Break" - Cette boîte figure parmi toute une série d'effets spécialement conçus pour l'harmonica par l'Américain Randy Landry, fondateur de la "Lone Wolf Blues Company". La "Harp Break" est utilisée pour générer une distorsion harmonique dite "écrétée", c'est-à-dire "tronquant" des harmoniques à (généralement) 3.000, 5.000 et 7.000 Herz. Pourquoi "écrêté"? Ces harmoniques impaires peuvent faire "claquer" des "tweeters" lorsqu'on utilise un ampli à forte puissance, particulièrement lorsque celui-ci est de mauvaise qualité. La distorsion obtenue est assez proche de celle fournie par un ampli à lampes (le son dit "vintage"). Elle est en outre particulièrement adaptée lorsque le signal final est injecté directement dans une sono. La "Harp Break" présente enfin la particularité de "booster" les fréquences basses (jusqu'à 20 décibels), c'est-à-dire précisément celles qui sont les plus "pauvres" dans notre instrument. Prix: non indiqué. Etait distribué en France par "Bonnaventure Harmonicas" (merci Marko!). Passons maintenant aux réglages qui me paraissent être d'une simplicité biblique, contrairement à celles de la plupart des autres effets de ce type (Pour chaque réglage, se reporter à la photo ci-contre). La démo vidéo est ici.
1) Le "drive": tourné vers la droite, ce réglage de gain augmente la distorsion. Tourné vers la gauche, il la diminue.
2 & 3) Les deux témoins "led": allumé, le témoin du haut indique que la pédale est active. Eteint, elle est en "true bypass" (voir plus haut). L'intensité du clignotement du témoin du bas indique le niveau d'écrétage de la distorsion.
4) Le volume: comme son nom l'indique, ce potard augmente le volume de l'effet lorsque tourné vers la droite et le diminue dans le sens inverse.
5) Le "bass boost": "gonfle" le volume des fréquences basses lorsque tourné vers la droite. Jusqu'à 20 décibels de gain.
6) L'entrée "Jack": entrée femelle à haute impédance pour un "Jack" 6,35 mm mâle. Fait également fonction d'interrupteur "marche/arrêt" lorsque branchée.
7) L'alimentation: prise d'alimentation pour un transformateur 9 volts 200 milli-ampères à polarité négative au centre, sur prise mini-jack (transfo européen non fourni à l'achat).
8) La "stomp switch": commutateur "marche/arrêt".
9) La sortie "Jack": sortie femelle à haute impédance pour un "Jack" 6,35 mm mâle.
6) Le générateur d'harmoniques "Harp Octave" - Autre effet "Lone Wolf", le générateur d'harmoniques "Harp Octave" a été conçu pour créer lun son saturé, rappelant (vaguement) celui d'un Fender Champ. Utilisé seul, il est recommandé par Randy Landry aux harmonicistes jouant en "tongue blocking" (jeu lingual) parce qu'il aurait la caractéristique d'"épaissir" le son en ajoutant des harmoniques à l'octave. Comme le signale JJM, cette pédale (comme la "Harp Break" d'ailleurs) n'accroche que peu le larsen. Prix: non indiqué. Etait également distribué en France par "Bonnaventure Harmonicas". Pour les réglages, se reporter à la photo ci-contre. Pour la démo en ligne, cliquer ici.
1)
Le "blend": autrement dit le "mélangeur". Avec le potard complètement à gauche, seul le signal "sec" est pris en compte. En le tournant vers la droite, le signal modifié est progressivement porté au niveau que le signal "sec".
2)
Le témoin "led": allumé, il indique que la pédale est active. Eteint, celle-ci est là encore en "true bypass".
3)
Le volume: potard contrôlant le volume de sortie de l'effet.
4)
L'entrée "Jack": entrée femelle à haute impédance pour un "Jack" 6,35 mm mâle. Fait également fonction d'interrupteur "marche/arrêt" lorsque branchée.
5)
L'alimentation: prise d'alimentation pour un transformateur 9 volts 100 milli-ampères à polarité négative au centre, sur prise mini-jack (transfo européen non fourni à l'achat).
6)
La "stomp switch": commutateur "marche/arrêt".
7)
La sortie "Jack": sortie femelle à haute impédance pour un "Jack" 6,35 mm mâle.
7) Le delay (et looper) "Flashback" - Le delay et "looper" (prononcez "loupère") du fabricant danois "
tc electronic" serait l'une des meilleures pédales du genre actuellement sur le marché, si l'on en croit les différents bancs d'essai disponibles sur le net et qui s'accordent tous pour souligner la versatilité de la boîte d'effet. Prix: entre €148,- et €179,- selon les crémeries.
La démo vidéo (en français!) est ici. Alors, les réglages (photo ci-contre):
1) Le "FX level": il s'agit du contrôle du niveau des répétitions de délai. Le signal direct passe toujours à
son niveau initial (gain unitaire) et seul le niveau des répétitions de délai
change en tournant le potard.
2) Le "delay": potard contrôlant le
temps de délai. A part le délai de type “Slapback”, tous les autres délais ont une
plage comprise entre 20 milli-secondes (ms) à 7.000 ms (7 secondes). "Slapback" a une plage allant de 20 ms à 300 ms.
3) L'alimentation: prise d'alimentation pour un transformateur 9 volts à polarité négative au centre, sur prise mini-jack (non fourni à l'achat).
4) Le "feedback": en filtrant la quantité des répétitions
ré-ínjectées à l’entrée du délai, le "feedback" contrôle le nombre de répétitions
audibles.
5) La sélection des délais - Ce potard permet de choisir parmi les neuf types de délai, le "looper" et le "tone print", une sélection de réglages réalisés par des "pros. Mais examinons d'abord les types de délai proposés (de la gauche vers la droite):
- 2290 -
Délai numérique pur et propre basé sur celui d'une autre pédale "tc electronic" paraît-il "légendaire" chez les guitaristes, la TC 2290.
Pas de traitement sur les répétitions.
- ANA - Délai analogique gommant délicatement les fréquences hautes. Répétitions de délais moins aiguës mais longues et relativement fortes.
- TAPE - Emulation des délais "vieille école" ("old school"). Avant l'ère numérique, les délais étaient créés en utilisant un magnétophone à bande avec boucle de bande et plusieurs têtes d'enregistrement/lecture. Les magnétos à bande ont tendance à détériorer/changer le signal enregistrer: pleurage, souffle, perte significative des fréquences hautes et, dans une moindre mesure, des fréquences basses. En se mariant, ces défauts ont tendance à mettre en valeur le signal direct d'une manière très musicale.
-
LOFI - Ce délai écrase délibérément le son des répétitions de délai. Utile pour se faire remarquer dans le mix...
-
DYN - Réplique du délai "dynamique" introduit par la TC 2290. Le niveau de sortie des délais est activement altéré par la dynamique du niveau d'entrée. Lors du jeu, le niveau de délai est atténué mais entre les phrases, son niveau augmente. Ce réglage permet donc de jouer avec une quantité importante de délai sans embrouiller les riffs rapides.
-
MOD - Le délai "modulé" ajoute du vibrato aux répétitions de délai. Au-lieu de faire passer tout le signal à travers un effet chorus/vibrato puis ajouter du délai, il est dès lors possible de garder le signal intact en entrée tout en obtenant un vibrato tâche sur les répétitions de délai de manière à être bien présent dans le champ acoustique.
-
P.PONG - Le délai "ping pong" envoie des répétitions de délai de la gauche vers la droite du panoramique sonore, et vice versa, tout en conservant le signal d'entrée à sa position initiale. Effet très ample.
-
SLAP - Le délai "slapback", auquel JJM fait notamment allusion, est un délai très court avec très peu de répétitions. Cet effet est utilisé comme effet de "doublage" pour faire apparaître le signal traité comme plus "massif" qu'il n'est. Le délai "slapback" court est fréquemment utilisé sur une guitare rythmique "funky" tandis que le "slapback" long accompagne d'ordinaire une voix ou un guitare "rockabilly".
-
RVS - Pour le délai "reverse", exotique et mystérieux, le signal est échantillonné puis joué à l'envers.
-
LOOP - Grâce à cette fonction "boucle", il est possible d'enregistrer des lignes et des "grooves" pour rejouer par-dessus. L'empilage des enregistrements est illimité.
La durée d’une boucle va jusqu'à 40 secondes en mono et 20 secondes en stéréo, quel que soit le nombre de couches enregistrées.
-
TonePrint - Pour le téléchargement par une prise USB présente sur le devant de la pédale d'une sélection de réglages réalisés par des professionnels. Pour éviter de se casser la tête...
6)
Le témoin "led": allumé, il indique que la pédale est active. Eteint, celle-ci est là en "true bypass".
7 & 8)
Les entrées "Jacks" - Deux entrées femelles à haute impédance pour des "Jacks" 6,35 mm mâles. Entrée MONO pour branchement en
mono, entrées MONO et STEREO pour connecter une source
stéréo. Si vous utilisez la pile, il est recommandé de débrancher.
9) La "stomp switch": commutateur "marche/arrêt".
10 & 11)
Les sorties "Jacks" - Deux sorties femelle à haute impédance pour des "Jacks" 6,35 mm mâles. Sortie MONO pour branchement en mono, sortie MONO et STEREO pour une source stéréo.
8) Le correcteur paramétrique - Ce correcteur paramétrique n'est pas une pédale à proprement parler (pas de commutateur "marche/arrêt) mais plutôt un boîtier Il sert principalement à traiter avec nuance et précision la bande exploitée de part et d'autre d'une fréquence centrale. Délicat à régler comme tous ses semblables, le "Dual Parametric Equalizer" de "tc electronic" permet notamment, pour l'harmonica, de "nettoyer"
la pollution dans le bas ou le haut du spectre avec un coupe-bas ou un coupe-haut, de "tuer" les larsens avec un filtre et d'augmenter/réduire la brillance de l'instrument en fonction de son niveau. Prix moyen: €219 euros. Si vous trouvez une démo vidéo, faîtes-le moi savoir. Et voici les réglages:
1) FUNCTION – Contrôle le gain de correction dans
le spectre défini avec CENTER (6) et BANWIDTH (2). Entre moins 16 décibels (dB)
à plus 16 dB. Pas d’effet à la position «zéro».
2)
BANDWIDTH – Contrôle les fréquences affectées par la correction. Va d’un dixième d’octave à une octave complète.
3)
CENTER – Contrôle les fréquences basses et
moyennes, de 20 Herz (Hz) à 2 kilo-Herz (kHz). Ce potard permet de sélectionner
avec précision les fréquences devant être ajustées. Une telle sélection est
impossible avec un correcteur graphique.
4)
FUNCTION – Contrôle le gain de correction des
fréquences moyennes et hautes.
5) BANDWIDTH – Contrôle les fréquences moyennes et
hautes affectées par la correction. Va d’un dixième d’octave à une octave
complète.
6) CENTER – Contrôle des fréquences moyennes et
hautes, de 100 Hz à 10 kHz. Permet notamment de «tuer» un larsen.
7)
TREBLE – Contrôle la partie haute du spectre
tonal. Permet d’augmenter/réduire la brillance.
8) GAIN – Pour «balancer» les niveaux du signal
corrigé et du signal linéaire (potard EQ/LIN). Jusqu’à 12 dB de gain possible.
9)
EQ/LIN – Permet une comparaison A/B du signal
corrigé et du signal linéaire.
10) EX.PWR - Prise
d'alimentation pour un transformateur 8-32 volts à polarité négative au centre,
sur prise mini-jack (non fourni à l'achat).
11) OUTPUT - Sortie femelle à haute impédance
pour "Jack" 6,35 mm mâle.
12) INPUT - Entrée femelle à haute impédance pour un "Jack" 6,35 mm mâle.

9) La boîte d'entrée directe - La boîte active d'entrée directe AR-133 du fabricant anglais BSS est devenue un classique. L’entrée s’effectue aussi bien sur une prise jack (asymétrique) que sur un connecteur XLR , avec un renvoi sur jack et XLR. Le commutateur PAD active un atténuateur de 20 ou 40 dB sur le signal d’entrée, et modifie également l’impédance d’entrée sur le jack. En position 0 dB, l’impédance d’entrée de la boîte de direct est de 1 Milli-Ohm, ce qui assure une adaptation optimale, sans aucune perte de qualité. En position PAD 20 dB ou 40 dB, l’impédance d’entrée passe à 47 kilo-Ohms. La sortie XLR possède une symétrie par transformateur, et son impédance de charge optimale est de 600 Ohms ou supérieure. La boîte s’alimente par une pile 9 Volts (intensité consommée supérieure à 2 milli-Ampères (mA) ou par alimentation fantôme (tension 20 – 48 Volts, intensité consommée supérieure à 8 mA). Le passage de l’une à l’autre est automatique. Les formes courbes spécifiques du boîtier permettent d’enrouler les câbles. Prix moyen: €142,-.
Le commentaire de l’Américain Richard Hunter:
Depuis qu’il a été mis en ligne il y a quelques, jours, mon
papier a fait un (petit) buzz sur la toile.
Richard Hunter, l’un des
spécialistes américains des effets pour harmonica, a notamment réagi sur Harp-L,
l’un des grands forums américains de discussion sur notre instrument. Voici une
traduction de son commentaire :
"Je suis certain qu’il s’agit d’une bonne chaîne d’effets,
surtout si elle utilisée par Jean-Jacques Milteau. Mais au-delà de cela, ce que
je vois, c’est une quincaillerie valant entre $850,- et €900,- (entre €635,- et
€672,-) reliée par au moins cinq connections électriques. Il ne s’agit pas de
la chaîne (d’effets) la plus compliquée qu’il m’a été donnée de voir mais il y
a néanmoins beaucoup de choses à brancher et une addition plutôt salée.
La chaîne est composée d’une distorsion (par opposition à
une modélisation d’ampli même si, en termes fonctionnels, il s’agit de la même
chose), d’un doubleur d’octaves, d’un délai et d’un correcteur-égaliseur. Tous
ces effets sont disponibles dans le Digitech RP 355, la pédale multi-effets que
j’utilise couramment (photo ci-contre, ndlr
) et qui propose, en plus des effets déjà cités, une
réverbération, une pédale d’expression, un effet de haut-parleur rotatif, et un
vibrato. Tous ces effets ne sont pas dans la chaîne de JJM et un Digitech coûte
moins de $200,- (€150,- ). Le Digitech constitue la pièce maîtresse de mon
attirail et la solution «tout en un» pour la plupart de mes concerts."
La réponse de JJM :
"Je salue Richard et sa
longue expérience. J'ai aussi testé ce type de matos. Deux réserves en ce
qui me concerne: l'impossibilité d'accéder aux réglages directement, notamment
sur scène, et le concept du «sampling» qui me donne une sensation de «masque» quand
je joue."