L'info a été donnée sur Facebook par sa femme, Amanda Heussner: Kim Wilson a fait vendredi un malaise cardiaque alors qu'il devait se produire avec les Fabulous Thunderbirds sur un navire de la compagnie maritime norvégienne Color Line Blues Cruise qui effectuait une liaison entre Kiel (Allemagne) et Oslo (Norvège). Renseignements pris auprès d'Amanda, les jours de Kim ne sont absolument pas en danger. "Il s'agit plutôt d'une alerte, compte-tenu de son rythme de vie insensé", a-t-elle dit. Kim a passé un électrocardiogramme, examen indolore et non invasif devant dépister d'éventuelles anomalies cardiaques. Le Lover bleu souhaite un prompt rétablissement à Monsieur Wilson, photographié ici lors de son mariage avec Amanda, le 30 janvier 2009. Kim et les T-Birds sont programmés le 10 mai au Bataclan, à Paris, le 13 mai aux Abbatoirs de Bourgoin-Jallieu (Isère) et le 14 suivant au "Spring Blues Festival" d'Ecaussines (Belgique).
Steve Baker, l'un des meilleurs harmonicistes mondiaux, donnera d'ici à l'automne deux classes de maître: la première au Kleebach de Munster (France) du 02 au 07 août, la seconde à Trossingen (Allemagne), siège du fabricant Hohner, du 02 au 06 novembre.
En août, la 3è Masterclasse Européenne Blues et Roots du Kleebach
Les inscriptions pour la 3è "Masterclasse Européenne Blues et Roots", qui aura lieu du 02 au 07 août à la Maison de la musique et de la voix du Kleebach à Munster (Haut-Rhin), vont bon train. A date, nous avons enregistré une quarantaine de réservations pour les trois ateliers qui seront animés par Steve Baker (harmonica -- encore quelques places disponibles), David Goodman (guitare), Martin Röttger et Sana Hallmann (cajon). Sept pays européens sont d'ores et déjà représentés à ce rendez-vous dans les Vosges alsaciennes, à savoir la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Irlande, la Suède, l'Autriche et l'Italie. Mais nous accueillerons également un participant du lointain Cambodge qui, grâce à l'internet, a été séduit par l'environnement champêtre de notre semaine musicale et, il nous l'a dit, par nos prix: €555,- pour le cours et la pension complète (cinq nuitées et trois repas par jour).
Pour tous renseignements complémentaires: www.european-blues-masterclass.com/
En novembre, les 7èmes Harmonica Masters Workshops de Trossingen
Les "Harmonica Masters Workshops" auront lieu cette année du 02 au 06 novembre au conservatoire Hohner de Trossingen (Allemagne). Au programme de cette 6è édition, cinq intervenants:
Steve Baker (harmonica diatonique)
David Barrett (harmonica diatonique)
Joe Filisko (harmonica diatonique)
Hermine Deurloo (harmonica chromatique)
Eric Noden (guitare)
La plupart des harmonicistes connaissent ce sourire au trou béant. Mais peu savent que Carey Bell joua de la basse électrique derrière Eddie Taylor et Royal Johnson, et aussi Little Walter et Walter Horton, ses deux mentors qui lui apprirent notre instrument. Disparu en 2007, Bell nous a laissé une oeuvre discographique riche et une descendance non moins prolifique (entre neuf et quinze enfants, selon les décomptes)
Sa vie, son oeuvre - Né à Macon (Mississippi), le jeune Carey Bell Harrington est attiré dès son enfance par la musique du saxophoniste Louis Jordan. A huit ans, son frère lui offre un "Mississippi saxophone" (harmonica). Cinq ans plus tard, Bell joue dans l'orchestre de son beau-père, le pianiste Lovey Lee. Il fugue à plusieurs reprises pour suivre l'orchestre en tournée mais sa mère, qui ne voulait pas qu'il devienne musicien, le ramène chaque fois à la maison. En 1956, il finit par s'établir à Chicago (Illinois) où il peaufine son style auprès des deux Walters. Pour trouver des engagements, il apprend la basse électrique avec Hound Dog Taylor. Et c'est comme bassiste qu'il effectue sa première tournée en Europe en 1969, dans le cadre de l'American Folk Blues Festival mis sur pied par les Allemands Horst Lippmann et Fritz Rau. Après son premier disque en solo, il tourne régulièrement sur le Vieux Continent avec les Chicago Blues All Stars du bassiste Willie Dixon. En 1990, il publie avec trois autres harmonicistes (Junior Wells, James Cotton et Billy Branch) "Harp Attack" sur le label Alligator. Enorme succès! En 1998, il obtient un Blues Music Award de la Blues Foundation dans la catégorie "artiste masculin traditionnel". Il enregistre ensuite de plus en plus souvent avec son fils Lurrie avant de disparaître en 2007, victime d'une crise cardiaque.
Visionnage conseillé - Peu avant sa mort, Delmark publie un DVD enregistré par le père et le fils Bell dans deux prestigieux clubs de Chicago, Buddy Guy's Legends et Rosa's Lounge. Voici un extrait de ce DVD où Carey joue du chromatique sur "Short Dressed Woman", dans le salon de Lurrie.
Ecoute conseillée - "Last Night", publié en 1995 sur Bluesways, est indubitablement le grand'oeuvre de Carey Bell. Hommage à Little Walter, l'opus est partagé entre des compositions originales et des reprises. Notre homme s'y révèle être un chanteur convaincant avec une voix grave et légèrement rauque. Voici le morceau titre du CD:
Cet article a été supprimé par Google à la demande de Pat Missin qui, bien que cité comme source dans le post que certains ont pu lire, a estimé que ma publication violait ses droits d'auteur. Ainsi va l'internet...
Cela s'est passé en août 2006 à l'Innkeeper de Wharton (Texas). Guy Forsyth va ouvrir la soirée avec "Play to lose", une pièce de son album "Unrepentant Schiszophrenic Americana", en effectuant l'une des plus belles entrées sur scène qu'il m'a été donné de voir. Pour ceux que cet artiste intéresse, Forsyth se produira le 02 juillet, à 17h00, au festival "Vache de Blues" d'Audun-le-Tiche, dans le Nord de la Moselle (lire le programme ci-bas). Par ailleurs, son site, remarquable, mérite une visite: http://www.guyforsyth.com/
Avec l'été, voici revenu le joli temps des festivals. Pour les passionnés de notre instrument, celui de Saint-Aignan-sur-Cher (Loir-et-Cher) est incontournable. Après la relâche de l'an dernier, la 8è édition s'annonce particulièrement riche. Puis en juillet, les afficionados se retrouveront au festival "Vache de Blues" à Audun-le-Tiche (Moselle) où se produiront plusieurs harmonicistes, dont Guy Forsyth et Rick Estrin.
Harmonicas sur Cher - Programme
Mercredi 1er juin
20h30: Doctor Mass - 22h00: Cotton Belly's
C'est sans doute l'un des harmonicistes les moins connus de la période dite "pre-war", c'est-à-dire antérieure à la 2è Guerre mondiale. La seule photo et les quelques enregistrements connus de lui ont cependant suffi à former la légende de Rythm Willie, instrumentiste dont le jeu, nourri au jazz, a été influencé par les musiques de Louis Armstrong et de George Gershwin. Rhythm Willie s'est fait une spécialité du jeu en 1ère et 4è positions. Ses plans dans la 3è octave n'ont été que rarement égalés depuis, tant ils sont originaux et techniquement irréprochables...
William Hood, alias Rhythm Willie (1909 ? - 1954)
Ses complices - Peu d'informations discographiques et biographiques fiables sont disponibles pour William Hood connu sous le sobriquet de "Rhythm Willie, The Harmonica Wizard". Il est établi qu'il enregistra deux sesssions sous son nom en 1940 et 1950. Il est également à peu près certain qu'il figure, sous le nom de Lee McCoy, sur les galettes des pianistes Lee Brown et Peetie Wheatstraw.
Sa vie, son oeuvre - Rhythm Willie, de son vrai nom William Hood, fait surface à la fin des années 30 à Chicago (Illinois) où ce pianiste-harmoniciste se produit régulièrement, particulièrement au Club DeLisa, l'un des plus prestigieux de la "Windy City". Selon Scott Dirks, l'un des biographes de Little Walter qui lui a consacré un papier exhaustif dans le n° 127 de la revue britannique spécialisée "Blues and Rhythm" (mars1998), "le jeu de Rythm Willie s'est rapidement caractérisé par une utilisation de la 3è octave en 1ère position, avec une virtuosité que même Jimmy Reed n'est pas parvenu à atteindre". D'après les archives du syndicat des musiciens de Chicago, Rhythm Willie a joué régulièrement dans deux clubs de la ville: le "Brass Rail" en 1952 puis la "Hollywood Show Lounge" à partir de mars 1953. Malheureusement, notre homme était non seulement un virtuose de l'harmonica mais aussi de la dive bouteille, de sorte qu'il disparut prématurément en 1954 à l'âge de seulement 45 ans.
Ecoute conseillée - "Rhythm Willie and His Gang" enregistré le 10 octobre 1940 pour le label Okeh; "I've Got Rhythm", un "standard" de George Gershwin (UB50-1063) et "Wailing Willie" (UB50-1062), une version du classique swing "C-Jam Blues", enregistrés en septembre 1950 pour le label Premium.
Deux exemples du jeu de Rhythm Willie - Le premier, "Breathtakin' Blues", est un blues joué en 4è position sur un harmonica en Si bémol dont vous devriez reconnaître la mélodie. Le second, "I've Got Rythm", joué ici sur un harmonica en Do en 1ère position, ne devrait pas davantage être inconnu à vos oreilles:
Conçu par des élèves-ingénieurs américains, voici le premier "harmonica automatisé". A l'écoute, on se dit que des mises point restent à faire...
"Electronic Smart Harp" - Un harmonica sans harmoniciste: voilà ce qu'ont imaginé des étudiants en ingéniérie de l'université de Californie à Los Angeles (UCLA) sous la houlette de Jon Sorkin, un ingénieur spécialiste des systèmes automatisés. La machine, baptisée «Electronic Smart Harp » ou « E-Sharp », joue des mélodies pré-enregistrées avec de l'air comprimé à travers deux harmonicas en Do. Les plaques de l'un des harmos ont été inversées pour permettre à la machine de jouer en "soufflant" les notes normalement aspirées. "E-Sharp" ("Mi-dièse" en anglais) est pilotée électroniquement par trois puces PIC dont l'une régule la pression de l'air dans l'instrument à 25 livres par pouce carré (psi), soit environ 1,75 bar. L'air est forcé dans les canaux de l'harmonica par une buse montée sur un curseur sembable à celui d'une imprimante. Comme un juke-box, la machine dispose d'une « banque » de mélodies encodées en language informatique. Un affichage LCD commandé par « joystick » permet de choisir parmi ces morceaux. L'arrêt est automatique. Voici une vidéo de présentation (en anglais):
Il fut l'harmoniciste des harmonicistes, celui dont on disait qu'il ouvrait, pour d'autres, de nouveaux chemins à l'instrument. Gary Primich est parti il a trois ans alors qu'à seulement 49 ans, il apparaissait comme étant au sommet de son art. Peu de musiciens auront été, comme lui, autant respecté par leurs pairs.
Sa vie, son oeuvre - Gary Primich a toujours voulu être harmoniciste: « Dès les premières notes que j'ai jouées petit garçon sur l'instrument, j'ai su que je voulais être musicien », a-t-il confié peu avant sa tragique disparition, le 23 septembre à Austin (Texas) d'une surdose d'héroïne. Naissance à Chicago (Illinois) le 20 avril 1958, adolescence à Gary (Indiana), baccalauréat à l'université de l'Indiana: après un parcours scolaire classique, Primich s'installe à Austin où, en 1987, il fonde les "Mannish Boys" avec le guitariste Jimmy Carl Black. Le groupe enregistre "A L'il Dab'll Do Ya" sur le label Amazing Records. Au départ de Black, Primich sort un deuxième album avec cette formation, "Satellite Rock". Puis en 1991, il sort son premier album éponyme avant de publier "My Pleasure", "Travelin' Mood" (1994) et, surtout, "Mr. Freeze" (1995). Ce dernier opus est retenu parmi les 20 meilleurs CD de blues des années 90 par la presse de Chicago. Primich travaille d'arrache-pied et assure près de 250 concerts par an. En 2000, il signe chez "Texas Music Group" et sort "Dog House Music" (2002) puis "Ridin' the Darkhorse" (2006). Oublié dans ses biographies: Primich a publié en 1985 une méthode "Harmonica: The Blues And Beyond" et a participé, en 1999, à San José (Californie) à un concert avec Howard Levy, Magic Dick (J. Geils Band),Gary Smith, Lee Oskar, Jerry Portnoy et Andy Santana. Au matin du 23 septembre 2007, Primich est retrouvé chez lui, une aiguille dans le bras...
Ecoute conseillée - Publié en 1995, "Mr Freeze" est son grand-oeuvre. En voici quelques extraits:
Visionnage conseillé - Parmi les nombreuses vidéos de Primich disponibles sur YouTube, j'ai retenu celles-ci. La première, mise en ligne par son frère John, propose un magnifique solo en 3è position. Et regardez bien qui accompagne notre homme. Il s'agit de Shawn Starski et de Todd "Buckweed" Edmonds, respectivement guitariste et bassiste de "New Blood", l'ancien groupe de Jason Ricci. La seconde vidéo a été enregistrée un mois avant la disparition de Primich et publiée sur le site de David Barrett. Primich y évoque notamment ses influences musicales.