C'est encore le vaisseau-amiral des chromatiques de Hohner même s'il n'est plus fabriqué depuis 1980. Près de quarante ans après sa conception par le Chinois Cham-Ber Huang, le CBH-2016 n'a toujours pas d'équivalent sur le marché.
Un "chro" révolutionnaire - Les plus grands "chromaticiens" du monde l'ont adopté... Toots Thielemans a dit que c'était l'instrument avec lequel il préférait enregistrer, Larry Adler s'en est entiché à la fin de sa carrière, Robert Bonfiglio ne jure que par lui et Susan Rosenberg a appris à jouer dessus. Le "Professional 2016 CBH" de Hohner fait partie de ces harmonicas mythiques mis au point par la firme de Trossingen (Allemagne), au même titre que le Marine Band ou le Golden Melody. Développé au début des années 70 par le virtuose chinois Cham-Ber Huang à Hicksville (New Jersey), alors siège de Hohner USA, la conception révolutionnaire de cet harmonica chromatique n'a toujours pas été égalée.
Car à l’exception des plaques de bronze toujours fabriquées et accordées en Allemagne, toutes les pièces du CBH 2016 --sommier, pièce d’embouchure, capots et mécanisme de la tirette-- sont moulées dans du "Delrin 570", une résine d’acétal fabriquée par le chimiste américain DuPont. Il s'agit en fait d'un plastique technique extrêmement rigide qui, contenant du Teflon, est notamment utilisé dans l’automobile et l’aéronautique.
Ce parti-pris pour un matériau à base de plastique, en lieu et place du bois de poirier et de la tôle d’acier chromé traditionnellement utilisés par Hohner pour la fabrication de ses harmonicas, donne à l'instrument des qualités aujourd'hui encore difficilement égalées: rapidité de jeu fulgurante, réponse instantanée des anches, tirette souple et silencieuse, résonance amplifiée par la taille des canaux...
Un harmonica "signature" - En tout, Cham-Ber Huang a déposé 18 brevets pour ce chromatique dont Hohner fera un "instrument signature" en gravant les initiales de son concepteur ("CBH") sur les capots. Seize trous, 32 canaux pour 64 anches couvrant quatre octaves, le 2016 ne pèse que 320 grammes et est vendu $59,95 à sa mise en marché en 1970. A l'époque, un Hohner Chromatique 64 se négociait autour de $25,00, de sorte que les ventes du nouveau "chro" ont mis quelque temps à décoller.
"Hohner m’a demandé d’éliminer les fuites d’air constatées au niveau de la tirette sur tous ses chromatiques à cause d'un mécanisme constitué par une bride doublée d’un obturateur en métal", se souvient Huang. "Grâce au +Delrin+, j’ai pu concevoir une tirette ronde qui se glisse dans le sommier, et non la pièce d'embouchure, avec une tolérance de trois centièmes de millimètre", poursuit-il.
"Quasiment incassable" - "En essayant les premiers prototypes, j’ai également constaté que le plastique que j'avais choisi permettait une action beaucoup plus rapide que celle des tirettes traditionnelles", remarque-t-il. "La rigidité du +Delrin+ m'a également permis de mouler un sommier qui, bien que complexe avec ses 32 canaux, s’assemblait rapidement aux capots et à la pièce d’embouchure. Cela donnait un harmonica qui projetait loin et fort, et était quasiment incassable", se souvient l'ingénieur-harmoniciste qui, fâché avec Hohner, a fondé au début des années 80 sa propre manufacture d'harmonicas appelée, en toute modestie, "Huang".
Bach pour la première - Notre concepteur joua pour la première fois de son nouvel instrument à Cranford (New Jersey) où il interpréta la sonate pour flûte en Mi bémol majeur de Jean-Sébastien Bach. "J'étais satisfait, l'instrument était était au point. J'ai donné le +top départ+ de la production à Hicksville", raconte Huang qui montre ici un prototype en argent entièrement fabriqué de ses mains.
Si vous avez un CBH 2016 et souhaitez le vendre, la cote varie entre €100,- et €300,-, dépendant de l'état. Voici, en outre, la preuve que cet harmonica rend les chats mélomanes:
Car à l’exception des plaques de bronze toujours fabriquées et accordées en Allemagne, toutes les pièces du CBH 2016 --sommier, pièce d’embouchure, capots et mécanisme de la tirette-- sont moulées dans du "Delrin 570", une résine d’acétal fabriquée par le chimiste américain DuPont. Il s'agit en fait d'un plastique technique extrêmement rigide qui, contenant du Teflon, est notamment utilisé dans l’automobile et l’aéronautique.
Ce parti-pris pour un matériau à base de plastique, en lieu et place du bois de poirier et de la tôle d’acier chromé traditionnellement utilisés par Hohner pour la fabrication de ses harmonicas, donne à l'instrument des qualités aujourd'hui encore difficilement égalées: rapidité de jeu fulgurante, réponse instantanée des anches, tirette souple et silencieuse, résonance amplifiée par la taille des canaux...
Un harmonica "signature" - En tout, Cham-Ber Huang a déposé 18 brevets pour ce chromatique dont Hohner fera un "instrument signature" en gravant les initiales de son concepteur ("CBH") sur les capots. Seize trous, 32 canaux pour 64 anches couvrant quatre octaves, le 2016 ne pèse que 320 grammes et est vendu $59,95 à sa mise en marché en 1970. A l'époque, un Hohner Chromatique 64 se négociait autour de $25,00, de sorte que les ventes du nouveau "chro" ont mis quelque temps à décoller.
"Hohner m’a demandé d’éliminer les fuites d’air constatées au niveau de la tirette sur tous ses chromatiques à cause d'un mécanisme constitué par une bride doublée d’un obturateur en métal", se souvient Huang. "Grâce au +Delrin+, j’ai pu concevoir une tirette ronde qui se glisse dans le sommier, et non la pièce d'embouchure, avec une tolérance de trois centièmes de millimètre", poursuit-il.
"Quasiment incassable" - "En essayant les premiers prototypes, j’ai également constaté que le plastique que j'avais choisi permettait une action beaucoup plus rapide que celle des tirettes traditionnelles", remarque-t-il. "La rigidité du +Delrin+ m'a également permis de mouler un sommier qui, bien que complexe avec ses 32 canaux, s’assemblait rapidement aux capots et à la pièce d’embouchure. Cela donnait un harmonica qui projetait loin et fort, et était quasiment incassable", se souvient l'ingénieur-harmoniciste qui, fâché avec Hohner, a fondé au début des années 80 sa propre manufacture d'harmonicas appelée, en toute modestie, "Huang".
Bach pour la première - Notre concepteur joua pour la première fois de son nouvel instrument à Cranford (New Jersey) où il interpréta la sonate pour flûte en Mi bémol majeur de Jean-Sébastien Bach. "J'étais satisfait, l'instrument était était au point. J'ai donné le +top départ+ de la production à Hicksville", raconte Huang qui montre ici un prototype en argent entièrement fabriqué de ses mains.
Si vous avez un CBH 2016 et souhaitez le vendre, la cote varie entre €100,- et €300,-, dépendant de l'état. Voici, en outre, la preuve que cet harmonica rend les chats mélomanes:
c'est super la musique avec un super chromatique , et un beau chat
RépondreSupprimerc'est super la musique avec un super chromatique , et un beau chat
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