Sommier "discret", "TurboSlide", ELX ou encore XB-40 Hohner: les tentatives pour faire évoluer l'harmonica diatonique ont été plus ou moins heureuses au cours de ces dernières années. Parmi les innovations apparues, le jeu "semi valvé"', compromis entre le diatonique et le chromatique, célèbre cette année son 20è anniversaire. C'est en effet en 1991 que le fabricant japonais Suzuki a mis sur le marché son modèle "Promaster MR350-V" sur une idée du virtuose néo-zélandais Brendan Power.
Qu'est-ce que le jeu "semi valvé" ? - L'affaire semblait pliée... Avec son "Marine Band 1896", icone d'entre les icones, Hohner pensait avoir défini une bonne fois pour toutes les composants d'un harmonica diatonique à dix trous: un sommier, deux plaques, deux capots, quelques clous, et basta! Lorsqu'en 1991, Suzuki a dévoilé son "Promaster MR350-V" (photo ci-contre) qui permettait, pour la première fois, de jouer un diato chromatiquement, les oreilles de la firme de Trossingen se sont grandes ouvertes. Pour parvenir à cette chromaticité, Brendan Power a en fait "vendu" une idée simple au fabricant japonais: "équiper" un harmonica de valves, semblables à celles d'un chromatique. Officiant tel un clapet, ces petites languettes de plastique fixées sur les plaques empêchent en effet une lamelle soufflée de vibrer lorsqu'on aspire et, à l'inverse, une lamelle aspirée de vibrer lorsqu'on souffle. Avec cette modification dans chaque cellule, l'anche la plus grave va se comporter comme si elle était "toute seule" (l'anche opposée étant bloquée par la valve) et permettre l'altération. Il devenait donc possible d'altérer, en soufflant, les cellules 1 à 7 et, en aspirant, les cellules 8 à 10! Dès lors, un diato ainsi "semi-valvé" devenait un instrument chromatique avec lequel on pouvait, par exemple, jouer du jazz et/ou du classique... Pendant ce temps, et à peu près à la même époque, Howard Levy mettait au point ses "overblows"...
En lieu et places des "overbends" - Pour bien comprendre les possibilités ouvertes par un diato "semi-valvé", voici, pour un harmonica en Do, les diiférentes altérations possibles: celles portant un point bleu constituent les altérations "normales" tandis que celles dotées d'un point rouge, les altérations additionnelles sans faire appel à la technique des "overbends". Certes, les "overblows" ont rendu Levy célèbre sur toute la planète harmonica mais ils n'en demeurent pas moins difficiles à acquérir et à contrôler. Mais je laisse Brendan vous expliquer tout cela (en anglais...):
Comment faire ? - Sur la photo ci-contre, voici à quoi ressemblent des "plaques semi-valvées" Seydel proposées par le fabricant de Klingenthal qui, contrairement à Hohner, a vite emboîté le pas à Suzuki. Pour peu que l'on soit un peu habile de ses doigts, il est possible de réaliser soi-même cette modification. Plutôt que d'entrer dans une fastidieuse digression, je préfère vous proposer une vidéo. La "leçon" porte certes sur un CX-12 Hohner mais les gestes sont les mêmes pour un diato. Un site français, très bien fait, vaut également le détour:
http://passionmusique.net/instruments/harmonica/diato-valve/
Alors, comment ça sonne ? Pour le savoir, je vous laisse en compagnie de P.T. Gazell --un harmoniciste que je vous avais présenté ici--. Dans la première vidéo, P.T. explique pourquoi il a choisi de jouer un harmo semi-valvé. Dans la seconde, il démontre ce qu'il est possible de faire avec. Bon visionnage...
Qu'est-ce que le jeu "semi valvé" ? - L'affaire semblait pliée... Avec son "Marine Band 1896", icone d'entre les icones, Hohner pensait avoir défini une bonne fois pour toutes les composants d'un harmonica diatonique à dix trous: un sommier, deux plaques, deux capots, quelques clous, et basta! Lorsqu'en 1991, Suzuki a dévoilé son "Promaster MR350-V" (photo ci-contre) qui permettait, pour la première fois, de jouer un diato chromatiquement, les oreilles de la firme de Trossingen se sont grandes ouvertes. Pour parvenir à cette chromaticité, Brendan Power a en fait "vendu" une idée simple au fabricant japonais: "équiper" un harmonica de valves, semblables à celles d'un chromatique. Officiant tel un clapet, ces petites languettes de plastique fixées sur les plaques empêchent en effet une lamelle soufflée de vibrer lorsqu'on aspire et, à l'inverse, une lamelle aspirée de vibrer lorsqu'on souffle. Avec cette modification dans chaque cellule, l'anche la plus grave va se comporter comme si elle était "toute seule" (l'anche opposée étant bloquée par la valve) et permettre l'altération. Il devenait donc possible d'altérer, en soufflant, les cellules 1 à 7 et, en aspirant, les cellules 8 à 10! Dès lors, un diato ainsi "semi-valvé" devenait un instrument chromatique avec lequel on pouvait, par exemple, jouer du jazz et/ou du classique... Pendant ce temps, et à peu près à la même époque, Howard Levy mettait au point ses "overblows"...
En lieu et places des "overbends" - Pour bien comprendre les possibilités ouvertes par un diato "semi-valvé", voici, pour un harmonica en Do, les diiférentes altérations possibles: celles portant un point bleu constituent les altérations "normales" tandis que celles dotées d'un point rouge, les altérations additionnelles sans faire appel à la technique des "overbends". Certes, les "overblows" ont rendu Levy célèbre sur toute la planète harmonica mais ils n'en demeurent pas moins difficiles à acquérir et à contrôler. Mais je laisse Brendan vous expliquer tout cela (en anglais...):
Comment faire ? - Sur la photo ci-contre, voici à quoi ressemblent des "plaques semi-valvées" Seydel proposées par le fabricant de Klingenthal qui, contrairement à Hohner, a vite emboîté le pas à Suzuki. Pour peu que l'on soit un peu habile de ses doigts, il est possible de réaliser soi-même cette modification. Plutôt que d'entrer dans une fastidieuse digression, je préfère vous proposer une vidéo. La "leçon" porte certes sur un CX-12 Hohner mais les gestes sont les mêmes pour un diato. Un site français, très bien fait, vaut également le détour:
http://passionmusique.net/instruments/harmonica/diato-valve/
une meilleure sonorité des altérations valvées par rapport aux "overbends" ainsi qu'une logique d'altération maintenue avec les altérations classiques. Le premier argument est bien entendu subjectif. Le second ne tient pas compte du fait qu'un "semi-valvage" peut influencer la fluidité d'un jeu dans toutes les tonalités. C'est probablement pourquoi, outre Brendan Power, aucun grand professionnel n'a opté pour cette modification pour un jeu polytonal, à l'exception peut-être de P.T. Gazell. En outre, les valves sont des éléments mécaniques supplémentaires, donc sources de "panne". Elles peuvent se déformer et perdre leur efficacité. Ou encore se charger de micro détritus alimentaires et se mettre à vibrer intempestivement ("buzzer").
Alors, comment ça sonne ? Pour le savoir, je vous laisse en compagnie de P.T. Gazell --un harmoniciste que je vous avais présenté ici--. Dans la première vidéo, P.T. explique pourquoi il a choisi de jouer un harmo semi-valvé. Dans la seconde, il démontre ce qu'il est possible de faire avec. Bon visionnage...
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