Un an après son lancement, la production industrielle du B-Radical n'a toujours pas décollé.
Il nous est présenté comme l'harmonica diatonique du 21è siècle par son concepteur, l'Américain Bradley Harrison. Mais personne, ou presque, ne peut en acquérir un, ni aux Etats-Unis où il est fabriqué et encore moins en Europe. Pour une raison simple: l'exigence de qualité a été placée à un tel niveau que la production industrielle du B Radical n'a toujours pas décollé et seulement quelques centaines d'exemplaires ont été fabriqués. Dernier avatar du sac de noeuds que semble être devenu ce pari insensé (fabriquer en série un harmonica quasi "custom"): Michel Peloquin, un instrumentiste respecté dont Harrison avait fait son bras droit, a quitté la société pour rentrer en Californie en raison, me dit-on, d'un "différend conceptuel". Peloquin vient d'être remplacé récemment par Richard Sleigh, l'un des customiseurs les plus respectés de la planète harmonica qui a reçu pour mission de faire prendre de la vitesse à la chaîne de production de ce nouvel instrument, jugé à bien des égards révolutionnaire. Pour l'heure, un délait d'attente de six/sept mois exigé de ses clients par la firme, sur son site internet. Tonalités disponibles: do, ré, sol, la et si bémol.
Qu'en est-il vraiment? N'ayant pas de B-Radical pour le tester moi-même, je me suis souvenu que Michael Timler, l'ancien patron de http://www.harponline.de/ aujourd'hui parti chez Hohner, avait publié l'an dernier un banc d'essai en allemand. Avec sa permission, j'ai récupéré cet article sur son site et l'ai traduit pour toi, ô lecteur vénéré.
L'attente - "Le 22 juin 2009, j'ai investi 77 dollars US dans une promesse. Celle d'un jeune Américain, Bradley Harrison, qui s'était engagé à me faire parvenir dans les six mois (au plus tard) un harmonica diatonique dont chaque anche pourrait être remplacée individuellement et dont la facilité de jeu pourrait être comparée à celle d'un +custom+. Un an plus, début juin 2010, après avoir réglé les 97 dollars US restants à payer, je suis devenu le fier propriétaire d'un B-Radical FPT 9.0 en +La+ pour lequel j'ai encore dû sortir 30 euros de droits de douane et de TVA.
Quel carénage de vainqueur, quel design stupéfiant! En ouvrant mon paquet et en examinant mon nouvel instrument sous toutes les coutures, je me suis dit que ce +look+ sans pareil valait bien d'avoir attendu si longtemps. Je me suis aussi dit qu'en aucune manière, je n'étais en présence d'un produit industriel au sens classique du terme et que la qualité de sa construction ne permettrait jamais une production de masse.
Les capots - J'ai immédiatement entrepris de le démonter et ai constaté que les capots étaient vissés sur un sommier en bois composite --note du traducteur: une matière composée de 50% de fibres de bois et de 50% de polyéthylène haute densité--, une idée que j'avais eue pour un harmonica vendu pendant plusieurs années sur harponline.
Qu'en est-il vraiment? N'ayant pas de B-Radical pour le tester moi-même, je me suis souvenu que Michael Timler, l'ancien patron de http://www.harponline.de/ aujourd'hui parti chez Hohner, avait publié l'an dernier un banc d'essai en allemand. Avec sa permission, j'ai récupéré cet article sur son site et l'ai traduit pour toi, ô lecteur vénéré.
L'attente - "Le 22 juin 2009, j'ai investi 77 dollars US dans une promesse. Celle d'un jeune Américain, Bradley Harrison, qui s'était engagé à me faire parvenir dans les six mois (au plus tard) un harmonica diatonique dont chaque anche pourrait être remplacée individuellement et dont la facilité de jeu pourrait être comparée à celle d'un +custom+. Un an plus, début juin 2010, après avoir réglé les 97 dollars US restants à payer, je suis devenu le fier propriétaire d'un B-Radical FPT 9.0 en +La+ pour lequel j'ai encore dû sortir 30 euros de droits de douane et de TVA.
Quel carénage de vainqueur, quel design stupéfiant! En ouvrant mon paquet et en examinant mon nouvel instrument sous toutes les coutures, je me suis dit que ce +look+ sans pareil valait bien d'avoir attendu si longtemps. Je me suis aussi dit qu'en aucune manière, je n'étais en présence d'un produit industriel au sens classique du terme et que la qualité de sa construction ne permettrait jamais une production de masse.
Les capots - J'ai immédiatement entrepris de le démonter et ai constaté que les capots étaient vissés sur un sommier en bois composite --note du traducteur: une matière composée de 50% de fibres de bois et de 50% de polyéthylène haute densité--, une idée que j'avais eue pour un harmonica vendu pendant plusieurs années sur harponline.
Les anches vissées - En poursuivant mes investigations, je constate que les plaques sont vissées sur le sommier et que chaque anche est fixée sur le sommier par une toute petite vis maintenue par un minuscule écrou. Cette caractéristique, que l'on ne retrouve dans aucun harmonica diatonique au monde, m'a fait comprendre pourquoi j'avais attendu un an avant de recevoir mon instrument. Vis et écrous sont parfaits pour remplacer une anche défectueuse mais, à mon sens, ne doivent pas être utilisés dans un processus d'assemblage industriel.
Avec cette méthode, qui n'a plus rien à voir avec le "clipsage" retenu par tous les grands fabricants, chaque anche doit être très précisément ajustée et alignée. Ce n'est plus du travail mais de l'esclavage et je comprends pourquoi Harrison ne peut pas tenir ses délais et enregistre depuis le début des retards catastrophiques dans ses livraisons.
(A suivre)
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